Vos questions, mes réponses

Céline Bardou-Jacquet, fondatrice et directrice de l'agence CBJ Architecture & Design

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La plupart des clients sont inquiets en début de chantier...

... et se posent de multiples questions !

C'est bien naturel, puisqu'après avoir choisi un bien immobilier, reste maintenant à le rénover ou à l'aménager... Sur cette page, je tenterai de répondre aux principales questions que se posent la plupart de mes futurs clients...

Bonne lecture !

Rémunération de l’architecte : un pourcentage du total des dépenses est-il la meilleure solution ?
La rémunération au pourcentage du montant des travaux permet d’introduire une certaine proportionnalité entre le travail de l’architecte d’intérieur et sa rémunération. Ce mode de calcul a l’avantage de la simplicité pour les 2 parties (l’architecte et son client), et est adopté par la plupart des professionnels.

Une objection classique des clients est qu’elle inciterait l’architecte à faire gonfler le cout total du chantier. Mathématiquement oui, mais dans la réalité, mes clients craquent rarement « pour des robinets en or » et le soucis de l’architecte est de faire le plus beau projet (gage de satisfaction, donc de recommandation) au mieux de la contrainte budgétaire le plus souvent non extensible.

La contre-proposition classique est de convenir d’une rémunération forfaitaire. Ce mode forfaitaire est proposé pour la partie créative seule. Mais pour le suivi global du projet, un tel mode de calcul peut devenir désagréable pour toutes les parties, car toute évolution du projet demande une nouvelle discussion financière, en plus de celles avec les entreprises.

Pour rappel, le lien sur ma page Tarification indicative et le lien vers Figaro Immo, pour référence.

Choix de l’entreprise générale : pourquoi ne pas prendre forcement la moins chère ?
Le choix de l’entreprise générale est clé pour le succès du chantier, dans son rendu comme dans ses délais. Et le devis l'un des seuls critères objectifs dont dispose le client. D'un entrepreneur à l'autre, ils diffèrent souvent. Est-il raisonnable de forcement retenir le moins cher ? Pas vraiment selon moi, s’il n’est pas assorti de solides recommandations. En effet des prix bas peuvent indiquer un manque de professionnalisme, une structure peu stable (des équipes constituées au coup par coup, un encadrement minimal) ou un surbooking en termes de chantier : tous ces éléments peuvent avoir des implications catastrophiques sur le rendu final ou/et impliquer des retards de livraison. Un prix initial anormalement bas impliquera probablement aussi des surcoûts immédiats à chaque évolution minime du projet (pour rappel, malgré toute la précision de l'étude préliminaire, le projet évolue souvent en cours de chantier : changement d'options, ou adaptation aux réalités découvertes après la démolition).

De la même façon, il ne fait pas grand sens de comparer lot par lot deux devis, sauf à se préparer à couper certains éléments constituant le projet initial. En effet, chaque entreprise peut avoir des forces et des faiblesses différentes de ses concurrents (besoin de sous traitants, ou pas), ou seulement placer sa marge globale sur des éléments différents.

Choix de l’entreprise générale : quel est l’intérêt de l’architecte dans ce choix ?
L’intérêt principal de l’architecte d’intérieur est la satisfaction du client, en termes de qualité de réalisation et de délais. Il n’y pas d’intérêt financier (pas de rétro commission, du moins pour mon agence). Les entrepreneurs présentés par l’architecte sont donc des entrepreneurs qui ont démontré sur plusieurs chantiers leur fiabilité et leur flexibilité.

De quelle garantie dispose le client sur les délais d'achèvement du chantier ?
On ne va pas se mentir : il n'existe malheureusement pas de garantie écrite, et la mise en place d'une compensation financière en cas de retard est réservée aux clients professionnels (au prix d'un surcoût, et en renonçant à certaines souplesses). C'est donc l'expérience de l'architecte qui validera une durée théorique de chantier, et c'est le sérieux de l'entreprise générale choisie qui assurera une livraison la plus aboutie possible dans les délais. Rappelons aussi que le progrès d'un chantier n'est jamais linéaire : certaines phases sont plus spectaculaires que d 'autres, et on laisse à l'entreprise la latitude de moduler la taille des équipes selon ses besoins annexes. 

A la fin du chantier, la réception: comment cela se passe ?
A la toute fin du chantier pour marquer sa livraison, ou/et avant l’entrée dans les murs du client (maître d'ouvrage), la réception du chantier est une étape clé. Elle consiste en une réunion tripartite (le client ou maître d'ouvrage, son architecte maître d'oeuvre, et les entreprises impliquées), durant laquelle est constatée la parfaite livraison des tâches commandées. Le maître d'oeuvre dresse la liste des réserves, tâches mineures restantes (retouche peinture, pose d'une suspension pas encore livrée, ajustement d un joint de salle de bain...). La liste des réserves est co-signée par le maître d'ouvrage et les entreprises. 

La réception ne marque donc pas à proprement parler la dernière visite des ouvriers, mais la constatation formelle des derniers détails à parfaire. La réunion de réception est aussi l'opportunité de discuter les points financiers en suspens, si une partie du contrat initial ne pouvait pas être exécuté.
Il est d'habitude pour le client maître d'ouvrage de régler ce jour les dernières sommes dues aux entreprises qui ont réalisé le chantier, avec une retenue symbolique qui ne sera réglée que lors de la levée de toutes les réserves.



Vous pouvez aussi retrouver ma philosophie dans une interview accordée au chasseur d'appartements ARFIM (lien ici)

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